La révolution
Lors de la Révolution, la Société Royale, privée de ses ressources et de ses locaux, décimée par l’émigration ou par l’inscription de ses membres sur les listes de suspects, a maintenu difficilement son existence jusqu’à la mesure générale de suppression de toutes les académies et sociétés savantes, prise par la Convention le 14 août 1793.
Mais les anciens académiciens sont restés en contact les uns avec les autres, et dès que les conditions ont été à nouveau favorables, ils ont obtenu du préfet Marquis le 20 juillet 1802, à l’époque du Consulat, l’autorisation de se réunir à nouveau, sous le nom de Société libre des Sciences, Lettres et Arts de Nancy.
Les statuts continuaient à s’inspirer de ceux octroyés par Stanislas, mais avec un certain nombre d’adaptations rendues nécessaires par l’évolution politique et sociale.
Cette Société libre comptait au début parmi ses membres, et un peu en contradiction avec son nom, à l’origine quelques membres d’honneur, académiciens de droit, qui étaient choisis parmi les hautes autorités civiles, militaires et religieuses de Nancy. Mais cette catégorie a été supprimée au bout de quelques années, ce qui a certainement contribué à assurer à l’Académie une plus grande indépendance vis-à-vis des pouvoirs publics.