Galingale a exposé des toiles sur le thème des "enfants trouvés", ou plutôt abandonnés, du 20 janvier au 19 mars 2017.

 

« Sont dits « Enfants trouvés » les enfants qui, nés de père et de mère inconnus, ont été trouvés dans un lieu quelconque ou portés dans un établissement dépositaire. »
Parfois, lors de l’abandon, la mère plaçait avec l’enfant un billet écrit à l’attention des personnes de l’hospice, ainsi qu’une marque de reconnaissance : du ruban, ou du tissu des langes de l’enfant, dont elle gardait un bout, une médaille… ceci dans le but de pouvoir revenir plus tard et prouver sa maternité. Il suffisait alors de comparer l’échantillon de tissu ou de ruban de la femme avec le lange de l’enfant, que l’on avait pris soin de consigner avec beaucoup de précision dans les Registres des Enfants Trouvés de chaque hospice. Beaucoup, hélas, ne reviendront jamais.

Ce sont ces marques de reconnaissance qui ont capté toute l'attention de l'artiste. Elles sont la preuve dramatiquement tendre de la difficile décision que ces mères ont dû prendre. Elles sont le témoin de leur sacrifice et de la misère qu’elles traversent. Elles sont surtout la seule trace restante de ces enfants, désignés par un numéro de sommier et un nom attribué arbitrairement, visibles encore maintenant dans les registres poussiéreux des étagères des Archives départementales.

Autour des sculptures de Géraldine Milanese, l'émotion qui se dégage de ces toiles est palpable, tentative artistique de dire ces drames si terribles.